On a peine à croire qu'elle a réellement 18 ans, son visage rond, sa taille ridiculement petite -1 mètre 56 pour être exacte- et son sourire enfantin toujours fiché sur son visage n'aide pas non plus. Pourtant, il faut s'y faire, dans son pays natal -le Canada- Alex est considéré comme étant une « adulte ».

Commençons par ses pieds, histoire d'inverser l'ordre. À vrai dire, là-dessus, il y a très peu de chose à dire, à part qu'ils sont proportionnels à sa taille, et donc, tout petit. La taille qu'elle chausse? Du 35, ce qui la limite énormément dans l'achat de ses souliers. Il n'est pas rare de la voir avec des bottes trop grandes pour elles, car, c'est bien beau porter des adorables ballerines pour enfant, mais durant l'hiver, les ballerines, elles doivent rester dans l'armoire.

Pour ses jambes, elles sont plutôt courtes, mais elles n'ont pas une apparence trapue vu leur finesse. Elles sont blanches, blanches, blanches! Si bien qu'elles réfléchissent presque au soleil.

Au niveau des hanches, c'est sûrement le seul endroit où elle a des formes, mais ce n'est rien d'extravagant, pour dire vrai, elles sont seulement présente pour dire qu'elles existent. Disons que ses formes en général ne sont pas glorieuses, mais par chance, le tout est proportionnel au reste, à sa taille, à son poids.

Son visage, comme mentionné un peu plus haut est, plutôt rond. Quand elle sourit, elle a de petites fossettes qui se forment de chaque côté de son visage. Ses cheveux sont noirs avec des mèches... bleues? La punkette, trop femmelette pour se faire tatouer, elle a préféré se badigeonner les cheveux de peinture, joli, original, mais surtout indolore. Ses yeux sont pairs, leur couleur dépend toujours de la température extérieure. Par exemple, les jours de pluie ou nuageux: ils tourneront très probablement sur le bleu et le gris. Alors que lors des belles journées, ils seront verdâtres.

De facon plus générale désormais, parlons de son style vestimentaire, qui est ma foi, particulier et plutôt changeant. Si une journée elle portera l'uniforme masculin, une autre journée elle se mettra à porter le féminin, comme si son identité sexuelle n'était pas définie. Mais vu que l'uniforme n'est pas la meilleure façon d'interpréter le style d'une personne. Disons que Emo, punk, lolita, cosplay, skater, grunge, Alex les essaient tous au bout d'une semaine. Peu importe à quel sexe à qui était destiné le vêtement à la base.

Une lunatique, c'est sûrement le terme que j'emploierais en premier pour la décrire. Tête en l'air, elle ne regarde pas vraiment où elle marche. La tête toujours dans les nuages, elle préfère se concentrer sur ce qui se passe au dessus d'elle, au lieu de penser à ce qui pourrait se passer sous ses pieds. Toutefois, même si elle semble plutôt perdue, elle n'a rien d'une passive qui s'assied dans son coin à rêvasser.

«I can't wait for you to shut me up!»

Doté d'une énergie débordante, elle ressent le besoin urgent de bouger à toute heure de la journée. Elle est incapable de rester immobile. Lorsqu'on lui demande de rester assise, son pied droit donne de léger coup sur le sol sans s'arrêter, alors que ses doigts ne cessent de s'agiter. Si elle n'est pas capable de rester sans bouger, c'est encore pire lorsqu'on lui demande de se taire. Elle ne s'arrête JAMAIS, apparemment lorsqu'elle dort, elle se fait la conversation. Non seulement elle parle beaucoup, mais en plus elle parle vite, très vite et fort. De nature amicale, elle parle à n'importe qui, n'importe quand et n'importe où.

« Hell yeah I'm the motherfucking princess! »

Bien qu'elle ait l'air agréable avec son attitude de gamine attendrissante. Il faut tout de même se méfier. Alex est du genre capricieuse, elle aime que les choses soient faites à SA manière, elle n'hésite pas non plus à donner des ordres ou à parler d'une façon plutôt rude pour qu'on l'écoute. Malheureusement avec une taille et des muscles comme les siens: impossible d'avoir de l'autorité. Elle n'est pas le genre de personne qui se contente uniquement de japper pour intimider, loin de là ELLE MORD!

...Même s'il y a très peu de chance que vous sentiez la morsure. Attention à ses sauts d'humeurs, si les cinq premières minutes en votre compagnie semble la ravir, ne vous étonnez pas si elle vous saute soudainement à la gorge, avant de continuer à agir normalement aussi rapidement. Vous demandant de sa petite voix enfantine si vous pouvez lui ouvrir l'emballage de sa barre tendre

Artiste dans l'âme, elle est dotée d'une certaine créativité. Si s'était d'elle, ça ne serait pas que sur le papier qu'il y aurait des dessins: sur les arbres, sur les bureaux, sur les rochers, sur les gens, sur les chiens, sur le professeurs, sur les esprits qu'il lui arrive de croiser et... et... En fait n'importe où. Quand elle voit les sportifs passer, tous musclés, tous beaux, tous fiers, elle ne peut s'empêcher de ressentir le besoin pressant de leur dessiner des fleurs, des cœurs et des arc-en-ciel sur le visage. Même chose avec les gens qui se prennent trop au sérieux, mais dans ces cas-là ce sont des moustaches qu'elle a envie de leur faire. Vous savez, les gens trop boss, trop dark, qui ne parlent à personne? Eh bien ceux-là sont ses victimes favorite, non seulement pour créer, mais aussi pour discuter. Après tout, personne pour vous interrompre, parfait pour se lancer dans un monologue! Voici un autre avertissement, ne venez JAMAIS la déranger pendant qu'elle est en pleine création, si vous ne voulez pas vous faire lancer du matériel dans le front.
Niveau relationnel? Haha, elle dispose de son propre harem dans la classe... Ou pas. Même si par son attitude un peu garçon manqué elle a une facilité à s'entendre avec les hommes, elle se refuse tout simplement de se lier à qui que ce soit. Pas qu'elle déteste les hommes et ne désire pas d'enfants (bon peut-être aussi en partie), disons qu'elle ne voit l'intérêt de se caser définitivement. Elle préfère s'amuser tout simplement, sans se prendre la tête. Elle n'est pas pour autant indépendante, à dire vrai elle est plutôt câlin, elle a besoin de sa dose quotidienne d'affection et aime qu'on lui montre. Il est très fréquent de l'entendre dire à un membre de son entourage: "diiiiis tu m'aimes-tu? ♥". Ne tenant pas compte du sexe de la personne qu'elle colle, "Kim" -une autre fille de la classe avec qui elle a partagé sa case- lui a reproché -entre autres- d'être rien de plus qu'une agace qui joue avec les sentiments d'autrui... Que voulez-vous, y'a des gens en ce monde qui disent n'importe quoi. En agissant ainsi, Alex ne pense jamais nécessairement à mal, peu consciente des messages qu'elle envoie à son entourage, elle ne comprends pas qu'elle puisse donner de faux-espoirs aux autres.

J'ai vu le jour au Québec – un jour de pluie selon ce que dit ma mère- le 18 aout 1993. Bienvenue dans ce qui allait devenir ma vie, sans réel excitation ni événement incroyable. Je n'irai pas jusqu'à dire que ma vie était misérable, loin de là. Mes grands-parents -présidents d'une compagnie quelconque- ont toujours subvenu aux besoins de mon père, lui offrant une maison, un travail, une voiture, ils donc, ils subvenaient au miens. J'ai eu de bons parents, ma mère nous donnait toute l'attention que nous avions besoin (nous? Eh bien rapidement mes parents on eu 2 autres filles) , mon père pour les quelques moments qu'il passait avec nous, valait vraiment la peine. Pour tout dire, niveau familial j'avais une vie tranquille. Ma grand-mère, uruguayenne et mon grand-père espagnol m'emmenait souvent, moi mes soeurs et mon cousin en voyage dans leur pays d'origines respectifs. Justement mon cousin Mylo, une personne importante dans ma vie. De 9 ans mon aîné il a toujours été présent pour moi, quand la situation chez mes parents devenait tendue pendant mon adolescence, il m'a hébergé. Il est aussi le seul membre de ma famille à voir les fantômes, il y arrive encore mieux que moi, il voit bien des choses que moi je ne ressent même pas. Il m'a d'ailleurs suivi au Japon pour que je me sentes un peu moins seule.

L'école? Même chose. Je n'étais pas la meilleure élève ni la plus populaire, mais je me contentais très bien de mon petit groupe d'ami vivant, et l'autre petit groupe. Enfant je pensais qu'ils étaient bien réels, mais j'ai vite compris lorsque mon enseignante m'avait envoyée chez la psychologue scolaire que mes « amis » n'avait pas de réelle consistance. Profitant de l'opinion générale qu'il ne s'agissait que d'une phase, je cessai d'adresser la parole aux fantômes qui m'entouraient, du moins, en public. La même année on m'a diagnostiquée TDAH, je prend donc une médication tous les jours.

En grandissant, j'ai appris de plus en plus sur le « don » qui m'avait été offert, je m'entretenais avec les morts et dans mes temps libres j'accomplissais leurs dernières volontés, me servant de mon vélo pour voyager d'un endroit à l'autre. Finalement à 16 ans j'ai fini mes études obligatoires, des représentants de Cégep de tous genres étaient venus rencontrer les terminales. Aucun ne m'avait vraiment intéressée, sauf l'un d'entre eux: les échanges étudiants. L'idée de voyager à l'étranger pour mes études me plaisait. Je ramassai donc les 7 000$ qu'il me fallait et j'ai pris l'avion vers le Japon, à Karakura. Avec tout le temps que ça m'avait pris pour me rammasser l'argent, je suis arrivée là-bas quelques semaines avant mes 18 ans. On m'a inscrite au lycée Daichi et j'habite présentement chez une famille japonaise pour le reste de l'année. Je m'occupe toujours des décédés, même si, bien souvent j'ai de la difficulté à comprendre, ma compréhension du japonais étant plus que limitée.

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